Eurytoma amygdali (guêpe de l’amandier), hyménoptère ravageur de l’amandier, est une guêpe de petite taille (5 à 8 mm) qui pond dans l’amande au printemps.

Au début du printemps Eurytoma sort de l’amande et pond son oeuf dans l’amandon à travers la gove et la coque. ©Henri Duval – INRAE
Sa larve poursuit sa croissance pendant toute la saison rendant les fruits impropres à la consommation. Puis l’insecte finit sa métamorphose jusqu’au printemps suivant. Un tel ravageur peut détruire totalement une récolte en l’absence de solution de Bio-contrôle.
Anjélica LECONTE rejoint la Compagnie des Amandes en décembre pour une durée de trois ans. Elle a pour mission de définir et caractériser les composés volatiles de l’amandier (toutes les effluves qui sont susceptibles de guider l’insecte jusqu’aux amandiers), puis d’identifier les molécules qui attirent concrètement Eurytoma. L’objectif de cette Thèse est de trouver les composés olfactifs qui permettraient un piégeage massif des guêpes en dehors des vergers. Par ailleurs, on sait que la guêpe émet une molécule de type kairomone sur les amandes dans lesquelles elle vient de pondre. La Thésarde aura pour mission également d’identifier quelle molécule pourrait ainsi leurrer les guêpes et entrer dans la composition d’un répulsif.
Cette thèse se fera sous l’encadrement technique de Michaël Staudt du Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) du CNRS de Montpellier, Philippe LUCAS de l’INRAE de Versailles et avec l’appui scientifique d’Henri DUVAL de l’INRAE d’Avignon.

En fin de cycle les amandes contaminées ne tombent pas et noircissent. La larve d’Eurytoma finit tranquillement son cycle jusqu’au printemps. ©Henri Duval – INRAE